Couvent franciscain obs. St-Sauveur de Baia Mare / Nagybánya

Rédaction : Terminée

1 - Identifiants et bref historique du couvent


Identité

Auteur principal : de CEVINS Marie-Madeleine
Auteur(s) secondaire(s) :
Ordre : OFM Obs
Numéro sur les cartes : 257
Coordonnées (lon,lat) : 47.6551, 23.569887
Fonction du couvent :
Proximité lieu de rassemblement : Hors les murs
Présence d'un autre couvent mendiant : Non

Carte

Résumé

1437-1438  Fondation du couvent par le despote serbe Georges Branković, seigneur du lieu, contre l'avis du clergé séculier local et grâce sans doute à l'appui de Jacques de la Marche, autorisée par le pape Eugène IV le 21 août 1437 et confirmée au vicaire de Bosnie (qui est alors le même Jacques de la Marche) le 24 décembre 1438

1460  Mention d'un prédicateur germanophone dans ce couvent, en lien avec la présence d'une forte communauté d'origine allemande exploitant les mines

1481  Le gardien de ce couvent, nommé Ladislas participe, avec le recteur d'autel Paul, à la prédication des indulgences jubilaires dans l'église paroissiale Saint-Étienne

1512  Mention d'une assocation de flagellants rattachée à ce couvent et qui suscite des conflits avec les citadins

1534-1551  Menaces de fermeture du couvent par les protestants, que la présence du gouverneur de Transylvanie "frère Georges" (frater György) écarte jusqu'à son assassinat le 17 décembre 1551

1548  Le curé de la ville étant devenu protestant, ce sont les frères qui assurent la cure d'âmes dans la ville

1551-1552  Destruction du couvent par les habitants, passés au protestantisme comme tous les partisans de Jean de Szapolya contre Ferdinand de Habsbourg

Localité

Localité actuelle : Baia Mare
Localité en allemand :
Localité en hongrois : Nagybánya
Localité en latin médiéval :
Type de localité :
Sociographie de la localité : Marchand(s), homme(s) d'affaires

Fondation

Début date de fondation : 1437
Fin date de fondation : 1438
Début date de fermeture : 1551
Fin date de fermeture : 1552

Fondateur

  • 1499 : couvent important puisqu'il fait partie des 10 couvents de la vicairie de Hongrie à qui les membres du chapitre vicarial réuni à Šarengrad / Atya impose une messe chantée quotidienne (< BATTHYÁNY (éd.), III, p. 621)
  • 1509 : au moins 12 frères (conventus)
  • 1535 : 14 frères (8 prêtres, 2 novices, 4 frères lais)
  • 1542 : 14 frères (7 prêtres, 7 frères lais)
  • 1548 : 10 frères

2 - Documentation connue sur le couvent


Bibliographie générale

KARÁCSONYI János, Szent Ferencz rendjének története Magyarországon 1711-ig, Budapest, 1922-1924, t. II, p. 121-124

ROMHÁNYI Beatrix, Kolostorok és társaskáptalanok a középkori Magyarországon, Budapest, 2000, p. 9

RUSU Adrian Andrei (dir.), Dicţionarul mănăstirilor din Transilvania, Banat, Crişana şi Maramureş, Cluj-Napoca, 2000, p. 60-61

Aspects économiques

GALAMB György, « A ferences obszervancia magyarországi térnyeréséhez », dans F. PITI (dir.), « Magyaroknak eleiről ». Ünnepi tanulmányok a hatvan esztendős Makk Ferenc tiszteletére, Szeged, Szeged Kozépkorász Műhely, 2000, p. 165-181, ici p. 180

Sources

Sources manuscrites :

Szeged, Csongrád Megyei Levéltár (CsML) [Archives du comitat de Csongrád], Origo fratrum minorum regularis observantiae s. b. Francisci in Hungaria, ms XII. 4., a/20., fol.69 (= liste des frères, 1534-1535)

3 - Discours et normes économiques des frères du couvent


4 - Décideurs, agents et intermédiaires économiques


Patronus

Identité Trier par ordre décroissant Lignage Origine Commentaire
Georges Branković, despote de Serbie Branković Aristocrate(s), baron(s), magnat(s)

Fondateur du couvent.

Le despote de Serbie Étienne Lazarević avait reçu du roi Sigismond de Luxembourg l'ensemble de la ville minière de Baia Mare en 1411 en échange de son ralliement à la Hongrie. Son neveu Georges Branković en hérite en 1426. C'est lui qui sollicite du pape l'autorisation de fonder le couvent en 1437.

< KARÁCSONYI, II, p. 121

5 - Biens et revenus fonciers (stables) du couvent


6 - Biens et revenus non fonciers du couvent


Date de mention : 1438
Observations :

La confirmation pontificale du 24 décembre 1438 fait suite à un conflit qui avait éclaté avec le clergé séculier de la ville, très certainement à cause des revenus du casuel. Une autre lettre datée du même jour et adressée par le pape à l'évêque d'Eger mentionne un curé de paroisse nommé Nicolas, qui entravait l'installation et les activités des frères, vraisemblablement par jalousie (dolens forsitan, ut creditur, de populi devotione erga ipsos fratres).

C'est sans doute l'intervention de Jacques de la Marche, alors vicaire de Bosnie, qui permit aux frères d'obtenir la confirmation attendue.

< GALAMB 2000, p. 180.

 

Date de mention : 1535, 1542
Observations :

En 1535 et en 1542, un cordonnier figure parmi les frères lais du couvent.

< KARÁCSONYI, II, p. 122 ; Chronica seu origo, fol. 69 ; CsML ms XII. 4., a/20., fol.69

Mais rien ne prouve qu'il travaillait pour la vente.

7 - Structure des dépenses du couvent


8 - Cadre de vie des frères : bâtiments et équipement


Église conventuelle

Etat Equipement

Aucun vestige médiéval.

Orgue mentionné en 1499, réalisé grâce à un don des habitants, et à nouveau en 1535, où un frère est qualifié d'organista.

< KARÁCSONYI, II, p. 122 ; Chronica seu origo, fol. 69.


Avant de quitter leur couvent en 1551-1552, les frères remettent une partie des vêtements liturgiques à André Báthory, grand capitaine du royaume, dans la forteresse d'Ecséd.

< KARÁCSONYI, II, p. 124 (d'après Magyar Sion, II, p.228-235)


9 - Economie du salut


Associations de laïcs

Association Trier par ordre décroissant Observations
Confrérie

En 1512, une confrérie de flagellants était rattachée au couvent. Elle suscita de vives accusations de la part des habitants de la ville, ce qui conduisit à sa fermeture.

Infra istud tempus fuit suscitata et multiplicata in aliquibus locis provinciae societas et confraternitas verberatorum, quae antea solum habebatur in oppido Papa. Fuit propter talium multiplicationem non parva contradictio in plerisque locis, maxime in Bania, insurgentibus ibidem civibus et viris ecclesiastiqis, per quos calumnia quaedam imposita est fratribus non sine illorum tribulatione. Unde invalescente huiusmodi calumpnia, confraternitas praedicta ibidem fuit annihilata.

< TOLDY (éd.), Analecta, p. 283

10 - Autres