Couvent franciscain obs. Ste-Marie de Moslavina / Monoszlóváralja

Rédaction : Terminée

1 - Identifiants et bref historique du couvent


Identité

Auteur principal : de CEVINS Marie-Madeleine
Auteur(s) secondaire(s) :
Ordre : OFM Obs
Numéro sur les cartes : 146
Coordonnées (lon,lat) : 45.785534, 17.984637
Fonction du couvent :
Proximité lieu de rassemblement :
Présence d'un autre couvent mendiant : Non

Carte

Résumé

1460  Fondation du couvent Sainte-Marie par Georges Csupor de Monoszló en contrebas de la forteresse de Moslavina

1489  Le fils (?) du fondateur, Étienne Csupor, obtient des indulgences en faveur des visiteurs de la chapelle qu'il vient de fonder dans l'église de ce couvent

1492  Important legs testamentaire du neveu du fondateur, Étienne Csupor, en faveur du couvent

1531  Première mention d'une communauté de tertiaires rattachée à ce couvent, au moment où elles sont transférées à Koprivnica / Petróc et intégrées aux Clarisses du lieu, par décision du chapitre provincial

1537  Dernière nomination d'un gardien par le chapitre provincial dans ce couvent

v. 1540-1544  Abandon du couvent face à l'avance ottomane, juste avant que les Ottomans ne s'emparent de la forteresse en 1544

Localité

Localité actuelle : Moslavina
Localité en allemand :
Localité en hongrois : Monoszlóváralja
Localité en latin médiéval :
Type de localité : Bourgade
Sociographie de la localité : Marchand(s) et artisan(s)

Fondation

Date de fondation : 1460
Début date de fermeture : 1540
Fin date de fermeture : 1544

Fondateur

  • 1509 : moins de 12 frères (couvent désigné comme locus)
  • 1535 : 17 frères (dont 6 prêtres, 2 novices et 2 frères lais)

2 - Documentation connue sur le couvent


Bibliographie générale

KARÁCSONYI János, Szent Ferencz rendjének története Magyarországon 1711-ig, Budapest, 1922-1924, t. II, p. 119-121 et 554

ROMHÁNYI Beatrix, Kolostorok és társaskáptalanok a középkori Magyarországon, Budapest, 2000, p. 45

Sources

Sources manuscrites :

Budapest, Magyar Nemzeti Levéltár [Archives Nationales Hongroises] (MNL)

  • DL 35727 (= testament d'Étienne Csupor, 24 décembre 1492)

Szeged, Csongrád Megyei Levéltár (CsML) [Archives du comitat de Csongrád], Origo fratrum minorum regularis observantiae s. b. Francisci in Hungaria, ms XII 4, a/20, fol. ? (= liste des frères, 1534-1535)

Sources imprimées

BEKE Antal (éd.), « Római emlékek a magyar egyház XV-ik századi történetéből », Történelmi Tár 1900, p. 1-15, ici p. 10 [regeste]  (= indulgences pontificales, 19 mai 1489)

3 - Discours et normes économiques des frères du couvent


4 - Décideurs, agents et intermédiaires économiques


Patronus

Identité Trier par ordre décroissant Origine Commentaire
Georges Csupor de Monoszló Aristocrate(s), baron(s), magnat(s)

Fondateur du couvent en 1460, Georges Csupor était le frère de Démétrius Csupor, évêque de Tinnin puis de Györ.

La bulle d'indulgences du 9 décembre 1460 (voir Indulgences), sans doute obtenue à sa demande, désigne Georges Csupor comme "chevalier du diocèse de Zagreb" et précise qu'il a fait construire le couvent avec les biens que Dieu lui a donnés : 

ex bonis sibi a Deo collatis hedificari fecit.

< THEINER, II, p. 360 n° 542

Il n'est pas complètement impossible que ce soit le même Georges Csupor que celui qui est mentionné comme entré dans l'ordre franciscain sous le nom de  religion de Grégoire entre 1460 et 1469.

< KARÁCSONYI, II, p. 118 (d'après Katholikus Szemle 1896, p. 628)

Son fils (?) Étienne Csupor, clerc au diocèse de Zagreb, sollicite de nouvelles indulgences en 1489 après y avoir fondé une chapelle (voir Indulgences).

Le neveu du fondateur, également nommé Étienne Csupor, lègue de nombreux biens au couvent par testament en 1492 (voir Testaments).

5 - Biens et revenus fonciers (stables) du couvent


6 - Biens et revenus non fonciers du couvent


Date de mention : 1535
Observations :

La liste de 1535 mentionne parmi les 9 frères lais du couvent un verrier et un tourneur sur bois.

< KARÁCSONYI II, p. 120 (d'après Chronica seu origo, fol. ?) ; CsML, ms XII 4, a/20, fol. ?

Mais rien ne prouve qu'ils vendaient une partie de leur production.

7 - Structure des dépenses du couvent


8 - Cadre de vie des frères : bâtiments et équipement


Église conventuelle

Etat Equipement

Aucun vestige.

Pierres dispersées au moment de l'occupation ottomane puis au XVIIIe siècle, si bien que l'emplacement exact de l'église (et du couvent) reste inconnu.

< KARÁCSONYI, II, p. 121

Avant de quitter le couvent vers 1540, les frères déposent les objets liturgiques à Remetinec / Remetinc. C'est de là qu'ils sont emportés par Kristóf Batthyány en 1552.

< KARÁCSONYI, II, p. 121 (d'après Blaho, Annales I, 186 et II, 669)  


9 - Economie du salut


Testaments

Date Testateur Sociographie Legs Service Détail
1492 Étienne Csupor Aristocrate(s), baron(s), magnat(s) plus de 1000 florins Enterrement au couvent sans l'habit

Le 24 décembre 1492, Étienne Csupor (Ego Stephanus Chupor de Monozlo), neveu du fondateur et frère du voïvode de Transylvanie Nicolas Csupor, dresse son testament, très long, en faisant des dons importants à ce couvent :

Il commence par exprimer sa volonté d'être inhumé au couvent, devant le maître-autel : 

Sepulthuram meam eligo michi in claustro beate Marie virginis in Varallya, ante altare magnum.

Il énumére ensuite les dons suivants, dans cet ordre : 

  • 600 florins pour les travaux à effectuer sur les bâtiments ou la toiture du couvent : 

Item primo lego claustro beate Marie virginis de Varallya sexingentos florenos ad structuram eiusdem aut ad coperturam, dum necesse fuerit

  • 100 florins sur les 240 qu’il a déposés au couvent, pour dorer une monstrance :

Item ibidem in eodem claustro sunt ducenti floreni et quadraginta et circa hoc dentur centum floreni de pecuniis meis ad deaurandam monstranciam.

  • 300 florins + 6 plats d’argent et 2 pièces anciennes pour faire faire des ajouts d’orfèvrerie à la monstrance

Item trecentos florenos lego, cum quibus solvatur aurifabro et cum quo servabitur in expensis et victualibus, item sex scutelle argentee et duo ciphi antiqui dentur ad monstranciam

  • 20 florins aux frères pour qu'ils prient pour le testateur : 

Item lego fratribus claustri beate Marie virginis in Varallya viginti florenos, ut orent Deum pro me.

Après 5 florins à chacun des (autres) couvents de la custodie de Slavonie et des dons à d'autres établissements ecclésiastiques, il lègue les 3000 florins et autres possessions mises en gage par le baron Jean Hnning de Szomszédvár à son épouse, en précisant que le document sur cette hypothèque, établi par le chapitre de Csazma, se trouve auprès du gardien du couvent de Moslavina :

Item lego domine Elizabeth conthorali mee illa tria millia florenorum aut illas possessiones, quas impignoravit michi magnificus Iohannes Hennyng de Zomzedwara, super quos et quas sunt litere capituli Chasmensis et sunt in claustro de Varallya apud gwardianum

  • un cheval noir, qui servira au cortège funèbre :

Item equum nigrum maiorem ducant ante me et detur ille fratribus

  • un couvre-pied gagé auprès de lui pour la somme 100 florins (sauf si les 100 florins sont finalement remboursés par son débiteur) :

Item tapetum vulgo paplon, quod invadiatum est michi per Petrum Bochkay pro centum florenis, lego ad claustrum beate virginis de Varallya, sed si redimet idem, tunc illos centum florenos lego consorti mee.

< MNL DL 35727

 

 

 

Indulgences

Date Donneur Indulgence
1460 Pape

Le 9 décembre 1460, le pape Pie II accorde des indulgences de 3 ans et 40 jours aux visiteurs de l'église du couvent, avec dons pour les travaux et l'équipement de l'église, aux trois fêtes mariales de l'Assomption, de la Nativité de Marie et de l'Annonciation, suite à la fondation de ce couvent par Georges Csupor, sur ses biens.

< THEINER, II, p. 360 n° 542

1489 Pape

Le 19 mai 1489, le pape Innocent VIII accorde, sous forme de réponse à une supplique, des indulgences (d'une durée non précisée) aux visiteurs de l'église du couvent, aux fêtes mariales, à la demande d'Étienne Csupor de Monoszló, clerc majeur au diocèse de Zagreb, suite à la fondation d'une chapelle dans ce couvent.

< BEKE (éd.), p. 10

10 - Autres