En 1266-1270 (d’après les recoupements de János Karácsonyi) ou 1270-1278 (d’après la notice des MNL) a été dressé devant des frères mineurs (coram fratribus minoribus) d'un couvent non précisé, le testament de noble Démétrius de Berki / Berky (ce nom ne figure pas dans le document – Ego Demetrius filius Bezter – mais dans la bibliographie), fils de Bezter (parfois transcrit en Dester de façon erronée), par lequel il demande, quel que soit le lieu de sa mort, à être enterré dans l’église des Franciscains de Buda (apud ecclesiam Sancti Johannis evangeliste fratrum minorum in domo de Monte Budensi volo sepeliri), faveur qu’il avait déjà obtenue du ministre de son vivant (quod et a ministro eorundem fratrum vivens diligenter procuravi).
Il cède à cet effet, le jour de sa mort, des biens meubles, à savoir : son meilleur cheval, avec selle, mors et autres pièces de harnachement :
In die defunctionis mee equum, quem tunc meliorem habuero, cum sella et freno unacum armis nobilitaribus ad corpus meum pertinentibus cum universis utensilibus suis...
et il lègue ces biens meubles aux frères après son enterrement « pour le salut de son âme » (eisdem fratribus pro remedio anime mee)
Il lègue aussi aux frères, outre son équipement militaire, deux armes :
Item alia duo arma mea cum omnibus utensilibus suis lego fratribus antedictis.
Dans ce même testament, composé de deux paragraphes, la femme de Démétrius, non nommée (Ego consors Demetrii) cède sa dot à son mari en lui demandant, au cas où il lui survivrait, de la faire ensevelir dans l’église conventuelle :
Item rogo maritum meum quod funus meum apud ecclesiam Sancti Johannis evangeliste fratrum minorum de Monte recondere teneatur)
et de céder au couvent, le jour de sa mort, pour le salut de son âme (pro anima mea), les objets suivants : 2 bijoux nommés nasvas, un collier, une ceinture tissée d’or, une tenture de velours pourpre, une tenture grise (bissus), un voile de lin, une étoffe dorée, et un tapis :
In die defunccionis mee pro anima mea eisdem fratribus minoribus lego duas nasvas meas, item unum monile, item cingulum de aurifrigio tres marcas argenti continentem sine aurifrigio. Item lego cortinam purpuream, item cortinam de bisso, item cortinam sive velum de lineo panno. Item unum purpur aureum. Item unum tapete… de duobus… melius.
< NAGY et alii (éd.), Hazai Okmánytár VIII, n°97 p. 121-122 ; MNL DL 30356
Il fait aussi des dons au couvent franciscain Sainte-Claire de l'Île Marguerite (...).
Balázs Kertész relève que le nom du couvent franciscain devant lequel ce testament a été dressé n'est pas précisé en début de testament.
< KERTÉSZ, « A budai ferences kolostor története 1444-ig », p. 31, note 29.
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