Le couvent comptait sur les dons des habitants des environs pour subvenir à ses besoins. En témoigne la demande faite en 1496 au roi de Hongrie Wladislas II Jagellon par le patron du couvent, Brice d'Egervár, évêque de Knin et neveu du fondateur, d'accorder des exemptions fiscales à tous ceux qui viendraient s'installer sur les lopins en friche et inhabités situés à proximité du couvent.
Le roi Wladislas accéda à cette requête par une charte datée du 5 janvier 1497 et adressée à tous les agents du roi (prélats, barons, châtelains, officiers nobles, juges et recteurs des villes, etc.), qui reconnait avoir accordé perpétuellement (in perpetuum) ce privilège d'exemption fiscale valable sur toutes les contributions royales, sur terre et sur les eaux (a solucione tributorum et theoloniorum nostrorum scilicet regalium et aliorum quorumcumque tam in terris quam super aquis vbinis exigi solitorum), applicable à tous les biens des bénéficiaires situées dans le royaume de Hongrie, à tous les paysans (universos iobagiones et iobagionalis condicionis homines) qui viendront s'installer à proximité sur les terres incultes ou désertes, ou occupées par des bâtiments désaffectés, situées à proximité du couvent :
in illa scilicet loca, que nunc deserta et desolata ac edificÿs carencia iuxta claustrum existunt sub confidencia presencium de novo moraturi advenerint, sive etiam desertas et ruinosas domos instauraverint
La charte précise que la demande a été faite (puis accordée) pour la subsistance des frères :
pro sustentacione religiosorum fratrum minorum ordinis sancti Francisci de Observancia in claustro beatissime Marie Virginis in oppido Egerwara per condam magnificum Ladislaum de eadem Egerwara nuper de novo constructo degentibus.
< MNL DL 20518