Couvent franciscain Sainte-Marie de Beregove / Beregszász

Rédaction : Terminée

1 - Identifiants et bref historique du couvent


Identité

Auteur principal : de CEVINS Marie-Madeleine
Auteur(s) secondaire(s) :
Ordre : OFM
Numéro sur les cartes : 329
Coordonnées (lon,lat) : 48.2, 22.633333
Fonction du couvent :
Proximité lieu de rassemblement : Enceinte urbaine
Présence d'un autre couvent mendiant : Non

Carte

Résumé

1377  Fondation par la reine-mère de Hongrie Élisabeth Łokietek

1380  Construction encore en cours à la date du testament de la fondatrice (6 avril 1380)

1533  Couvent mentionné dans l’inventaire de 1533 comme appartenant à la custodie d’Oradea Mare / Nagyvárad

1543  Le roi Ferdinand Ier de Habsbourg interdit au capitaine de Mukacheve / Munkács de transformer le couvent en élément de fortification, à la demande des frères

1553  Fermeture du couvent après l’expulsion des frères par les protestants, après le meurtre d’un prédicateur luthérien

1567  Mise en gage du couvent et de ses biens, qui voue à l'échec tout projet de réouverture, malgré la reprise de la forteresse de Mukacheve par les troupes du roi Ferdinand Ier sur celles du prince de Transylvanie Jean-Sigismond.

Localité

Localité actuelle : Beregove, Берегове
Localité en allemand : Bergsass, Lampertshaus
Localité en hongrois : Beregszász
Localité en latin médiéval : Lumprekhaza, Beregzaz
Type de localité : Bourgade
Sociographie de la localité : Marchand(s) et artisan(s)

Fondation

Date de fondation : 1377
Date de fermeture : 1553

2 - Documentation connue sur le couvent


Bibliographie générale

KARÁCSONYI János, Szent Ferencz rendjének története Magyarországon 1711-ig, Budapest, 1922-1924, t. I, p. 145-147

ROMHÁNYI Beatrix, Kolostorok és társaskáptalanok a középkori Magyarországon, Budapest, 2000, p. 12

KÓSA  Eugenius, Antiquarii provinciae sanctae Mariae in Hungaria ordinis Minorum a.p.n. Francisci strictioris observantiae collectanea 1206-1774 [inédit], p. 587

Aspects économiques

de CEVINS Marie-Madeleine, « Le testament d’Élisabeth Łokietek, reine de Hongrie et de Pologne (1380) : remarques introductives », Mémoire des Princes Angevins. Bulletin 9 (2012), p. 45-58

Sources

Sources manuscrites

Magyar Nemzeti Levéltár [Archives Nationales Hongroises], Országos Levéltár (Budapest)

  • MNL DL 6692 (= testament de la reine-mère et fondatrice, 6 avril 1380)

Magyar Ferences Levéltár [Archives Franciscaines Hongroises] (Budapest),

  • MFL ms n° 88 (= lettre de confraternité, 1503)

Sources imprimées

BUNYITAY Vincze, RAPAICS Rajmond, KARÁCSONYI János (éd.), Monumenta ecclesiastica tempora innovatae in Hungaria religionis. Egyháztörténelmi emlékek a magyarországi hitujítás korából, Budapest, t. I-V, 1902-1912, t. V, p. 298, n°271 (= don de 32 florins au couvent sur ordre du roi Ferdinand de Habsbourg, 10 février 1550)

FEJÉR György (éd.), Codex diplomaticus Hungariae ecclesiasticus ac civilis, Buda, 1829-1844, t. IX/5, p. 400-406 (= testament de la reine-mère et fondatrice, 6 avril 1380)

 

3 - Discours et normes économiques des frères du couvent


4 - Décideurs, agents et intermédiaires économiques


5 - Biens et revenus fonciers (stables) du couvent


Type de bien : Pré
Nom : János et Csoma
Dernière mention : 1567
Evolution :

Ces 2 prés (hypothéqués en 1567), dans les villages de János et Csoma (situés dans le même comitat), ont été mis en gage auprès du capitaine Antoine Székely de Dálnok pour 150 florins, selon une décision annoncée par le provincial  de Hongrie Pierre Mekcsey et le gardien de Bratislava / Pozsony devant le chapitre collégial Saint-Martin de Bratislava.

La valeur de l’hypothèque (bâtiments conventuels inclus) était de 150 florins par an, à verser par Antoine Székely au provincial de Hongrie,… somme dont il ne s’acquitta jamais jusqu’à sa mort en 1573, d’après les plaintes (restées vaines) du provincial en 1574.

< KARÁCSONYI I 147 (à partir de KÓSA, p. 587 + de sources provenant des Archives franciscaines de Bratislava non détaillées)

6 - Biens et revenus non fonciers du couvent


Date de mention : 1380
Provenance : Don
Revenus : 50 florins
Observations :

On lit dans le testament de la fondatrice, dressé le 6 avril 1380, qui lègue 50 florins pour la fabrique ou construction (opus) du couvent :

Item ad opus claustri B. Virginis de Lumprekhaza...

< FEJÉR (éd.), Codex diplomaticus,  t. IX/5, p. 403  ; MNL DL 6692

Date de mention : 1550
Provenance : Don
Revenus : 32 florins
Observations :

Le 10 février 1550, le roi Ferdinand Ier de Habsbourg ordonna à son camérier de verser (iuxta clementem concessionem nostram) la somme de 32 florins, à prélever sur le produit de la Chambre de Hongrie (ex camere nostre Hungarice vestre administrationis proventibus), in elemosinam, aux frères de ce couvent (fratribus de Beregzaz), comme à 3 autres couvents franciscains de Hongrie royale (Bratislava, Trnava/Nagyszombat et Pápa) – ces sommes allant de 32 à 50 florins.

< BUNYITAY et alii (éd.), t. V, p. 298, n°271

Selon János Karácsonyi, c’était pour les inciter à ne pas quitter la ville.

< KARÁCSONYI I, p. 146

7 - Structure des dépenses du couvent


8 - Cadre de vie des frères : bâtiments et équipement


Église conventuelle

Période Etat Equipement
1377-1380

Vers 1580, l'église est en si mauvais état qu’elle sert à un forgeron local.

Aucun vestige architectural n'a subsisté.

1380 (6 avril) : testament de la fondatrice cédant

  • un calice en argent doré d’un poids de 5 marcs
  • un encensoir en argent
  • deux noix d’argent à porter en procession sur un voile

Item ad opus claustri B. Virginis de Lumprekhaza, quingentos florenos auri et unam casulam cum suis pertinentiis, perlis decoratam in dicto claustro de Veteri Buda B. Virginis habitam, cum uno calice argenteo deaurato, quinque marcas ponderante, unum thuribulum argenteum, et duas nuces argenteas in processione supra velum gestantes

« De même, à l’œuvre (opus) du couvent Sainte-Marie de Beregove, 500 florins d’or et une chasuble avec ses accessoires, ornée de perles et située dans ledit couvent Sainte-Vierge d’Óbuda, avec un calice de vermeil, d’un poids de 5 marcs, un encensoir d’argent et deux noix en argent portées en procession au-dessus d’un voile. »

< FEJÉR (éd.), Codex diplomaticus,  t. IX/5, p. 403  ;  MNL DL 6692

Mais il est probable (d'après le texte du testament) que ces objets liturgiques aient été vendus pour financer les travaux d'achèvement du couvent.

 


Le testament de la fondatrice dressé le 6 avril 1380 cédait une chasuble ornée de perles provenant du couvent de Clarisses d’Óbuda :

et unam casulam cum suis pertinentiis, perlis decoratam in dicto claustro de Veteri Buda B. Virginis habitam

< FEJÉR (éd.), Codex diplomaticus,  t. IX/5, p. 403  ;  MNL DL 6692

Mais il est probable (d'après le texte du testament) que cette chasuble ait été vendue pour financer les travaux d'achèvement du couvent.

 


Bâtiments conventuels

Période Etat
1377-vers 1380

Bâtiments conventuels encore inachevés à la mort de la fondatrice en 1380.

Vers 1580, le couvent est transformé en logement pour le pasteur protestant et son école

< KARÁCSONYI I, p. 147

9 - Economie du salut


Testaments

Legs
50 florins et des objets liturgiques

Bilan

1 seul testament connu en faveur de ce couvent : celui de la fondatrice, la reine-mère Élisabeth Łokietek

Associations de laïcs

Association Observations
Confraternité

Le 12 février 1503, un noble vivant à proximité de la localité où se trouve le couvent, Simon de Velika Bijhany / Nagybégány (nobilis Simo commorans in Nagh Begham) est admis avec son épouse et ses enfants dans la confraternité “majeure” (avec commémoration) de l’Ordre par le ministre provincial de Hongrie André de Bácsa, en visite au couvent ; ceci en compensation de son dévouement et des bienfaits consentis aux religieux (non détaillés, la formule employée étant générique).

< MFL, ms n°88

10 - Autres