Couvent franciscain obs. St-Grégoire de Györgyi

Rédaction : Terminée

1 - Identifiants et bref historique du couvent


Identité

Auteur principal : de CEVINS Marie-Madeleine
Auteur(s) secondaire(s) :
Ordre : OFM Obs
Numéro sur les cartes : 211
Coordonnées (lon,lat) : 46.357528, 18.23845
Fonction du couvent :
Proximité lieu de rassemblement :
Présence d'un autre couvent mendiant : Non

Carte

Résumé

1459  Fondation du couvent par Grégoire Bodó de Györgyi, récemment promu baron, qui choisit de le dédier au pape Grégoire le Grand

1517-1519  Conflits avec le patron François Bodó à propos de la vaisselle liturgique, que le pape tranche en faveur de ce dernier, en autorisant les frères à se servir de vaisselle précieuse pour le culte divin

1526  Les frères quittent momentanément le couvent pour raisons de sécurité face à l'avance ottomane

1529  Retour des frères dans le couvent

(av.) 1542  Les objets liturgiques précieux sont remis aux héritiers du fondateur

1543  Abandon du couvent, qui est occupé ensuite par les Ottomans

Localité

Localité actuelle : Mágocs
Localité en allemand :
Localité en hongrois : Györgyi
Localité en latin médiéval : Gyergy
Type de localité : Village
Sociographie de la localité : Paysan(s)

Fondation

Date de fondation : 1459
Date de fermeture : 1543

Fondateur

  • 1509 : moins de 12 frères (couvent désigné comme locus)
  • 1535 : 16 frères, dont 10 prêtres et 6 frères lais

2 - Documentation connue sur le couvent


Bibliographie générale

KARÁCSONYI János, Szent Ferencz rendjének története Magyarországon 1711-ig, Budapest, 1922-1924, t. II, p. 70

ROMHÁNYI Beatrix, Kolostorok és társaskáptalanok a középkori Magyarországon, Budapest, 2000, p. 28

Sources

Sources imprimées

KÁROLYI Tibor, GÉRESI Kálmán (éd.), A nagy-károlyi Gróf Károlyi család oklevéltára. Codex diplomaticus comitum Károlyi de Nagy-Károly, t. I : 1253-1413, t. II : 1414-1489, t. III : 1491-1600, Budapest, Franklin, 1882-1885, t. III, n° 213 p. 360-362 (= testament de Jean de Bajon, 1er mars 1566)

THEINER Augustinus, Vetera monumenta historica Hungariam sacram illustrantia, maximam partem nondum edita ex tabulariis vaticanis, Romae, 1859-1860, 2 vol, t. II, p. 322-323, 624 (??? cité par Karácsonyi mais aberrant)

3 - Discours et normes économiques des frères du couvent


Textes

En 1542, après l'occupation par les Ottomans d'Esztergom et de Visegrád, le chapitre provincial autorise les frères de ce couvent (et de six autres couvents) à posséder une voiture à cheval et deux chevaux pour pouvoir s'enfuir plus rapidement en cas d'attaque ; il s'agit d'une mesure provisoire.

In locis Zechen, Galgoch, Gyewngyes, Beren ac Hederhel, Gyergy et Ozora habeantur equi duo et currus pro singulis eisdem locis propter continuas incursiones Thurcarum, ut possint fratres aufugere in alia loca tutiora cum necessitas eos coget ; tandem cessante impedimento huiusmodi rursus equi alienentur de locis, interim habeantur iidem et pro aliis negotiis locorum eorumdem necessariis.

< BUNYITAY et alii (éd.), t. II, p. 499 (1542)

4 - Décideurs, agents et intermédiaires économiques


Patronus

Identité Lignage Origine Commentaire
Grégoire Bodó de Györgyi Bodó de Györgyi Aristocrate(s), baron(s), magnat(s)

Fondateur, récemment promu baron.

François Bodó Bodó de Györgyi Aristocrate(s), baron(s), magnat(s)

Un conflit éclate entre les frères et l'héritier du fondateur, François Bodó, à propos de la vaisselle liturgique en 1517, et jusqu'en 1519 : François Bodó se plaint auprès du pape en 1517 de ce que les frères de Györgyi ont vendu les objets liturgiques (dorés et ornés de pierres précieuses) de leur couvent pour financer la réparation d'un autre couvent et ordonne leur restitution à lui-même.

< KARÁCSONYI, II, p. 70 (d'après THEINER (éd.), II, p. 322-323 et 624... mais cela ne correspond pas !)

En 1519, les frères ayant fait l'objet d'une nouvelle mise en cause, le pape les autorise le 24 octobre 1519 à conserver et utiliser les objets précieux destinés au culte divin, pour éviter des plaintes comme celles exprimées par François Bodó. 

< KARÁCSONYI, II, p. 70 (d'après BLAHO, Annales II, p. 672)

En 1542, voire plus tôt, les objets liturgiques de ce couvent sont remis aux héritiers du fondateur, Étienne et Jean de Bajon.

< KARÁCSONYI, II, p. 70

Curieusement, Jean de Bajon (Bajony) mentionne encore le couvent (az gyergyi klastromé) dans son testament daté du 1er mars 1566, dans lequel il lègue à sa soeur cadette Sophie ses biens et notamment de la vaisselle précieuse, en prévoyant de lui remettre une partie des biens cités (des objets en argent et des vaches)... mais seulement si "Dieu construit leur église" (ainsi qu'une autre) :

Ismég az mi szent egyház ezöst míve és marhája, mind azokat is neki [a hugomnak] hagyom ; ha isten még építi az egyházakat, adja meg nekik, azok penig az marhák az gyergyi klastromé és az bajoni egyházé.

< KÁROLYI-GÉRESI (éd.), t. III, n°213 p. 361

5 - Biens et revenus fonciers (stables) du couvent


6 - Biens et revenus non fonciers du couvent


Date de mention : 1535
Observations :

Parmi les six frères lais mentionnés pour ce couvent en 1535, on trouve deux charpentiers et deux tailleurs.

< KARÁCSONYI, II, p. 70 (d'après une source non précisée, probablement la Chronica seu origo)

Mais rien ne prouve qu'ils commercialisaient une partie de leur production.

7 - Structure des dépenses du couvent


8 - Cadre de vie des frères : bâtiments et équipement


Église conventuelle

Etat Equipement

Très peu de vestiges. Ruines récemment identifiées, au nord-est de l'actuelle commune de Mágocs, sur le "terrain du cloître" (Kolostor-föld), dans un bois d'acacias.

< ROMHÁNYI, p. 28

De la vaisselle liturgique précieuse (avec pierreries et dorée) est mentionnée en 1517 et jusqu'en 1542, à propos des relations avec le patronus (Voir Décideurs).


9 - Economie du salut


10 - Autres