Couvent franciscain de Krížovany / Szentkereszt

Rédaction : Terminée

1 - Identifiants et bref historique du couvent


Identité

Auteur principal : de CEVINS Marie-Madeleine
Auteur(s) secondaire(s) :
Ordre : OFM
Numéro sur les cartes : 0
Coordonnées (lon,lat) : 48.98209, 21.049327
Fonction du couvent :
Proximité lieu de rassemblement :
Présence d'un autre couvent mendiant : Non

Carte

Résumé

1340  Bulle du pape Benoît XII demandant à l'archevêque d'Esztergom de s'assurer de la conformité des moyens de subsistance et des bâtiments prévus par le fondateur du couvent, Nicolas de Perény

Plus aucune trace, ni écrite, ni archéologique, de ce (projet de) couvent par la suite.

Localité

Localité actuelle : Krížovany
Localité en allemand :
Localité en hongrois : Szentkereszt
Localité en latin médiéval : Santa Crux
Type de localité : Village
Sociographie de la localité : Paysan(s)

Fondation

Début date de fondation : 1340

Le projet de fondation de ce couvent avorta manifestement : après la bulle de 1340, dans laquelle il est dit que le fondateur a déjà construit l'église et commencé les bâtiments conventuels – et qui motive son geste par l'absence d'église  à moins d'une journée de marche –, plus aucun document ni vestige archéologique n'atteste l'existence de ce couvent.

L'archevêque chargé par le pape Benoît XII de vérifier la faisabilité du projet jugea-t-il insuffisants les bâtiments construits et les possibilités de subsistance des frères ?

Nicolas de Péreny semble en tout cas avoir modifié son projet (ou avoir hésité entre deux projets) : il fonda dans les mêmes années un couvent d'Ermites de saint Augustin dans le village voisin, Hrabkov / Harapkó, en lui affectant des terres situées à Krížovany / Szentkereszt.

Fondateur

Fondateur : Nicolas de Perény

La bulle de 1340 évoque un couvent de 12 frères.

2 - Documentation connue sur le couvent


Sources

Sources manuscrites :

Archivum Secretum Vaticanum • Registra Vaticana (U 1214) / 128 97 R (= bulle du pape Benoît XII à l'archevêque d'Esztergom, 11 septembre 1340)

Magyar Nemzeti Levéltár, Országos Levéltár, DF 291741 (= idem)

Sources imprimées :

FEJÉR György (éd.), Codex diplomaticus Hungariae ecclesiasticus ac civilis, Buda, 1829-1844  VIII/4, p. 445-448 (= idem)

THEINER Augustinus (éd.), Vetera monumenta historica Hungariam sacram illustrantia, maximam partem nondum edita ex tabulariis vaticanis, Romae, 1859-1860, t. I, p. 640-641 (= idem)

WAGNER Carolus (éd.), Diplomatarium comitatus Sarosiensis, n°7 p. 519-520 (= idem)

3 - Discours et normes économiques des frères du couvent


4 - Décideurs, agents et intermédiaires économiques


Patronus

Identité Lignage Origine Commentaire
Nicolas de Perény Perény Aristocrate(s), baron(s), magnat(s)

La bulle de 1340 éclaire le processus de fondation d'un couvent : motivations (affichées) du fondateur, engagements qu'il doit prendre pour que les bâitments construits soient transférés aux Frères mineurs, conditions posées par l'évêque et par la papauté.

Dans sa demande au pape Benoît XII,  Nicolas de Peren (Perény), seigneur et fondateur, argua de ce qu'il n’y avait ni église ni clercs susceptible de prêcher la Parole de Dieu au peuple à moins d’une journée de marche ; c’est pourquoi les habitants de ce village (qui regroupait 500 curiae ou plus) et des lieux environnants (où Nicolas possédait plus de mille paysans dépendants) n’entendaient que rarement la Parole de Dieu ; or il y avait aussi parmi eux des Ruthènes « schismatiques ». Les clercs ne pouvaient pas s’y rendre depuis leurs institutions à cause des monts infranchissables qui les séparaient de ce village.

Exhibita si quidem nobis pro parte dilecti filii nostri, Nobilis viri Nicolai de Peren, Domini villae de Sancta Cruce, Agriensis dioecesis, in regno Hungariae constitutae, petitio continebat: quod in eadem villa, seu prope ipsam ad vnam dietam, non sunt aliqui religiosi vel sacerdotes alii, qui sciant praedicare populo verbum Dei; propter quod populus dictae villae, in qua sunt quingentae curiae, vel plures, ac populus locorum circumstantium, in quibus sunt mille vasalli Nicolai praefati, vel plures, praeter alios subditos, raro audiunt verbum Dei, licet multum esset expediens fidei, et ipsorum animarum saluti.

Praesertim cum ipsi populi habeant immediate intra se Ruthenos, qui sunt schismatici, quodque religiosi eidem villae viciniores ad eam venire nequeunt temporibus magis ad informationem ipsius populi opportunis, propter montes asperos positos inter populum et religiosos praedictos.

< WAGNER (éd.),  p. 519

Nicolas, avait fait construire à ses frais, avec l’autorisation de l’évêque d'Eger, une église pour les Franciscains dans ce village et était en train de faire construire un dormitorium ; il avait acheté de nombreux équipements pour l’église et souhaitait y construire les autres bâtiments nécessaires (voir Bâtiments conventuels). Il voudrait maintenant que lui soit donnée l'autorisation de remettre ces biens aux Franciscains.

Il explique son geste par sa foi, la volonté de commuer des "choses terrestres" en "biens éternels" et son dévouement pour les Franciscains :

et quod propterea idem nobilis zelo fidei et animarum salutis accensus, ac cupiens terrena coelestibus, transitoria aeternis commutare, pro dilectis filiis, ordinis Fratrum Minorum, ad quem ipse gerit specialis deuotionis affectum, ...

< WAGNER (éd.),  p. 519-520

5 - Biens et revenus fonciers (stables) du couvent


Bilan

Le projet de 1340 ne prévoit aucun revenu foncier.

6 - Biens et revenus non fonciers du couvent


Date de mention : 1340
Observations :

La bulle de 1340 fait état d'ateliers que le fondateur aurait commencé à construire :

nec non locum cum omnibus officinis, et aliis rebus necessariis munire, Domino praestante proponit.

< WAGNER (éd.),  p. 520

Mais, dans le projet, ils étaient sans doute destinés à fabriquer les objets nécessaires aux frères, plutôt qu'à la vente.

 

Date de mention : 1340
Observations :

La bulle de 1340 soumet l'autorisation de transférer aux Franciscains les bâtiments construits par le fondateur au fait que le nouveau couvent ne devra pas empiéter sur les droits paroissiaux :

iure parochialium ecclesiarum dictae villae, et cuiuslibet alterius semper salvo

< WAGNER (éd.), p. 520

Date de mention : 1340
Provenance : Don
Observations :

Dans la bulle de 1340, le pape demande à l'archevêque de s'assurer de ce que les habitants du village pourront entretenir 12 frères, avant de donner l'autorisation de transfert des bâtiments aux Franciscains.

pro ipsorum Fratrum dicti ordinis usibus, qui inibi resideant exhibituri perpetuum Domino famulatum, dummodo in eadem villa duodecim Fratres dicti ordinis possint commode sustentari

< WAGNER (éd.), p. 520

Bilan

Revenus constitués principalement d'aumônes irrégulières, selon le projet de 1340, et non de subsides en argent et fixes.

Si la fondation ne vit jamais le jour, c'est peut-être parce que les possibilités de subsistance furent jugées insuffisantes par l'archevêque d'Esztergom.

7 - Structure des dépenses du couvent


8 - Cadre de vie des frères : bâtiments et équipement


Église conventuelle

Année Etat Equipement
1340

Aucun vestige connu. Seule mention connue dans la bulle de 1340 :

vna competentem ecclesiam in villa praefata, propriis sumptibus, de loci dioecesani licentia aedificauit,

< WAGNER (éd.), p. 520

Selon la bulle de 1340, le fondateur avait acquis les vêtements (et parements) nécessaires :

ac multa paramenta eidem Ecclesiae necessaria comparavit

< WAGNER (éd.), p. 520

 

 


Bâtiments conventuels

Date Etat S-Ens. Obs.
1340

Aucun vestige connu.

Si la fondation ne vit jamais le jour, c'est peut-être parce que les bâtiments construits ou en cours de constructions furent jugés insuffisants par l'archevêque d'Esztergom.

Ateliers, Dortoir

Le dormitorium était encore en travaux en 1340, d'après la bulle de Benoît XII.

Celui-ci demande à l'archevêque d'Esztergom de vérifier l'idonéité des bâtiments construits par le fondateur, dont le dortoir :

committimus et mandamus, quatenus videas et diligentius te informes, si locus praefatus cum ecclesia et domitorio praedicto sit pro eisdem fratribus accomodus; et si ecclesia ac domitorium, et alia necessaria pro eis aedificia facta inibi fuerint, ut praefertur

< WAGNER (éd.), p. 520

9 - Economie du salut


10 - Autres